Metteur en scène, Alain Françon créa à Annecy en 1971 un théâtre militant d'interventions et de créations collectives, le Théâtre éclaté, où il monta entre autres des œuvres de Brecht, Sade, Horvath, Marie Redonnet, ou celles de Michel Vinaver, avec qui il partage la volonté d'interroger le...
...
Metteur en scène, Alain Françon créa à Annecy en 1971 un théâtre militant d'interventions et de créations collectives, le Théâtre éclaté, où il monta entre autres des œuvres de Brecht, Sade, Horvath, Marie Redonnet, ou celles de Michel Vinaver, avec qui il partage la volonté d'interroger le monde contemporain dans sa réalité sociale. D'abord directeur du Centre dramatique national de Lyon - Théâtre du VIIIe (1989-1992) où il créa notamment La Dame de chez Maxime de Feydeau (1990) et Hedda Gabler d'Ibsen (1990), puis du CDN de Savoie (1992-1996) où il mit en scène La Remise de Roger Planchon (1993), La Compagnie des hommes (1992), Pièces de guerre (1994) d'Edward Bond ou La Mouette de Tchekhov (1995), il fut nommé à la tête du Théâtre national de la Colline en 1996. Il y poursuit avec la rigueur qui caractérise ses mises en scène, la création de textes contemporains à l'écriture souvent radicale : Les Travaux et les Jours (1979), Les Voisins (1986) et Les Huissiers de Michel Vinaver (1999), Café d'Edward Bond (2000), Visage de feu de Marius von Mayenburg (2001) ou Skinner de Michel Deutsch (2003). Après son départ du Théâtre national de la Colline en 2005, il met en scène, avec Michel Didym La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès (2009), Fin de partie de Samuel Beckett (2011) et La Trilogie de la villégiature de Carlo Goldoni, à la Comédie-Française (2012).